L’éducation agricole et la coopération sont des exigences au développement du secteur agricole en Afrique centrale.
Riche en terres arables, l’Afrique centrale peine pourtant à assurer la sécurité alimentaire de ses populations. Cité parmi les plus grands producteurs de banane-plantain, le Cameroun connait sur le marché local une demande toujours plus forte que l’offre. Le Gabon dépend en grande partie de ses voisins et d’importations de pays plus éloignés pour nourrir sa population. Le Congo, la Guinée Equatoriale, ne sont pas mieux logés en termes de subsistance alimentaire.
L’une des raisons à cet état de fait est le manque d’éducation agricole dans ces pays. En effet, l’agriculture est encore pratiquée dans la plupart des cas par des exploitants familiaux, à faible échelle. Ces derniers devraient bénéficier de la part de l’Etat de formations leurs permettant d’accroitre leurs productions et donc leurs revenus, tout en demeurant respectueux des bonnes pratiques agricoles. La conservation de la biodiversité, dont les espèces animales et végétales qui concourent au maintien de l’écosystème, entre nécessairement en jeu.
L’enseignement octroyé aux petits exploitants doit être continue, l’agriculture étant un secteur d’activité en constante évolution. Les mutations sur les marchés, les innovations technologiques, les changements climatiques peuvent grandement impacter la production. L’Etat ne devrait donc pas se limiter à des sorties ponctuelles auprès des agriculteurs, mais disposer à leur égard des canaux pour la mise à jour constante de leurs connaissances.
Par ailleurs, la coopération entre les agriculteurs doit être encouragée pour accroître les rendements sur le plan quantitatif et qualitatif. La Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao, a réussi le pari des coopératives, établi aujourd’hui comme une évidence dans le secteur agricole, et qui contribue au développement des petits producteurs. En Afrique centrale, la coopération entre les agriculteurs de la même contrée suscite encore, dans la majorité des cas, des conflits.
La coopération entre les agriculteurs aurait pour effet de faciliter l’écoulement des productions à moindres coûts et encourager la collaboration avec les entreprises locales. Ce qui soutiendrait de fait l’inclusion sociale. La promotion de la coopération et la collaboration dans ce secteur doit en fin de compte permettre de créer des emplois et des opportunités économiques jusque dans les zones éloignées et défavorisées.
— Scène agricole
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